Richie Nath: «Exprimer cette partie de moi que j’ai longtemps dû dissimuler»

Line Golestani, 360., 17 August 2022
Cela fait tout juste un an que Richie Nath, jeune peintre-illustrateur birman, est arrivé à Paris. Accueilli par l’Atelier des Artistes en Exil, il poursuit sa carrière artistique et se fait à sa nouvelle vie parisienne.
 

«Quand je suis parti étudier en Angleterre, ma famille n’acceptait pas mon orientation sexuelle, mais cela m’était égal…», confesse le jeune peintre, envoyé dans un internat anglais à l’âge de 16-17 ans. Il poursuit ensuite des études en illustration de la mode, au London College of Fashion. Son Bachelor en poche, Richie Nath revient vivre dans son pays, qu’il a quitté adolescent. C’est à cette période qu’il entame réellement sa carrière d’artiste. Le jeune homme, né d’un père hindo-bouddhiste et d’une mère chrétienne, s’intéresse à la mythologie hindoue, aime l’art grec et ses sculptures dénudées, et s’inspire des légendes indo-birmanes ayant bercé son enfance. Il crée un univers coloré, dont les personnages rappelant les miniatures mogholes ont des postures «extrêmement gaies et sensuelles», selon ses termes. «J’exprime ainsi cette partie de moi que j’ai longtemps dû dissimuler», explique le natif de Rangoon.

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